Il est bien loin le temps où...Le temps où tu
Il est bien loin le temps où...
Le temps où tu t'interdisais de fumer la moindre cigarette, rien que pour pouvoir me dire : je n'ai pas fumé aujourd'hui.
Le temps où tu te demandais ce que tu ferais sans ta ouebmaster.
Le temps où tu m'écrivais après quelques verres de trop.
Le temps où tu regrettais que ma condition de lycéenne nous empêche de "beujer" plus souvent.
Le temps simplement ou tu avais la patience de me regarder sans rien dire en attendant que j'ose chanter.
Le temps où tu ne me disais pas encore "je t'aime", mais où je le ressentais pourtant si bien.
Le temps où tu disais que tu étais heureux, que "nous", ce n'étais pas un beuje.
Le temps où...
Il est bien loin...
Tu fumes de nouveaux.
Tu penses à changer de ouebmaster.
Tu ne m'écris plus que pour demander des nouvelles, pour la forme.
On ne beuje plus.
Tu ne demande plus à m'entendre chanter.
On ne se voit plus.
Tu n'est pas heureux.
...
Je t'aime, tu sais.
C'est "drôle", c'est un je t'aime triste, mais différents d'avant.
Ou plutôt, qui ressemble à ceux d'un "avant" plus lointain.
Un je t'aime secret, ému de te voir malheureux.
Pas jaloux. Pas jaloux, parce que jaloux de quoi ?
Un je t'aime de quelqu'un dont tu ne te préoccupes pas.
Dont tu ne te préoccuperas peut-être jamais plus.
Mais que tu as aimé pourtant. Je crois. J'ose en être sûre.
Je crois, presque, que tu l'aimes toujours.
Que c'est pour ça que tu le fuis...
C'est ce que tu disais. Tu n'y crois pas.
Je n'y crois pas non plus.
Je l'avais déjà dit : "Je sais qu'il n'y a rien à vivre".
Mais je t'aime.
Et là, ce n'est même plus une histoire de solitude.