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...Jmulitudes

25 septembre 2008

Bleu

Putain, ce regard bleu !
Pourquoi est-ce que je le revois de cette façon, ces derniers soirs ?
Et ces mots ?

Oh ; littérairement parlant, Lucas les bat tous à plat de couture ; c'est clair.

Mais humainement ?

Oh ! Lucas. Ce visage d'ombres. Lointain.
"Bah, demande-lui !" - Pourquoi ces mots, encore ?
Le mec qui se combat lui-même. Tous ces efforts. Les mots qui comprennent, douceur.
Humour, détachement cruel.
On parle d'autre chose.
Mais on sait si bien demander pardon.
Ces messages si discrets et si rares, mais qui disent tant.

La tête ailleurs.

Amour.

Et là.

Mention très bien. Théâtre. Amoureux. Mécréant. Ecriture nue.

Ce corps de l'autre côté du sommeil qui laisse sur vous le froid de la solitude mais qu'on ne peut pas abandonner.
Parce qu'on l'aime.
Malgré les envies de fuir à toutes jambes.

Imaginer des larmes sur ces joues... non ! Jamais. Jamais à cause de moi.

Le prochain qui me dit qu'il n'y croit pas, que c'est mieux comme ça, je ne le laisse pas partir comme ça. Je ne lui dirai pas "tu as raison." Je lui dirai que je l'aime.
Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas. 

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20 juin 2007

Un an après

Me revoilà. Un an après. Oui, un an que cette histoire est finie maintenant, et voilà que j'ai mon bac. Enfin, les résultats, ça n'est que dans quelques jours, mais je ne me fais pas de soucis.

Et puis, curieusement, je reviens lire tout ça. Non, pas tout, juste quelques trucs, par-ci par-là.
Je me replonge, avec le recul, dans ces vieilles histoires... pourquoi maintenant ? Simplement, je crois, parce que j'en ai le temps ; ce qui me manquait auparavant. Bon, y'a peut-être aussi une autre raison, mais non, je crois que j'y serais revenue de toute façon.

Ce n'est plus à Marien que je m'adresse. C'est au vent, ou a moi-même. Je suis très fatiguée ce soir, un peu de stress pour l'avenir qui m'attend, aussi, et des tas de questions floues dans ma tête ; mais globalement, je suis heureuse en ce moment. C'est les vacances, j'ai de nouveau le sentiment d'avoir quelques amis, et puis voilà,  je vis ; tout ça est bel et bien fini. Et ça me semble loin... Je devais voir Marien, tiens. Je le lui avais dit. Mais j'ai la flemme de le rappeler. Je le ferai peut-être.

Ça me semble loin, dis-je, et si proche à la fois. Je regarde en arrière, tout le chemin parcourru, et ça me laisse plutôt perplexe. Qu'est-ce que je pourrais bien en dire ? J'ai le sentiment qu'il faut que je dise quelque chose, que les mots me brûlent les lèvres sans vouloir vraiment sortir. Inutile d'essayer encore sur mon blog. Alors, je me suis souvenue d'ici. A l'abri des regards.

Je me souviens de la fête de fin d'année, celle d'il y a un an. Je ne me souviens pas tant du concert de Sweet Madness pourtant, ce n'est pas ça l'important. Plus maintenant. Ce que j'en retiens, c'est une ambiance générale de solitude sereine, de ventre noué dont on ne sait plus comment se dépêtrer, et pour cause, on ne peut pas. Alors on hurle au vent, et c'est comme Don Quichotte et ses moulins à vent. On le sait, mais on ne peut pas faire autrement que de se battre quand même, même si personne ne comprend, même si soi-même on ne comprend pas, même si soi-même on sait que c'est en dehors de toute morale. D'où la gène qui s'intensifie, on est si mal qu'on se déteste soi-même en plus du monde entier. Je me suis engueulée avec tout le monde. J'avais peur de perdre mes amis. Je les ai perdus, mais au moins je n'ai plus peur.
Je me souviens aussi, cette fête, de quelques mots de Philippe. Enfin, je ne me rappelle pas les mots, mais il m'avait parlé devant la scène. Je me souviens avoir pensé que ces gens-là, Philippe, et les autres, ce sont des gens que j'aurais aimé connaître. Je me disais ça, ce soir-là. Oui, c'est ça que je me disais. Ça m'avait fait plaisir que Philippe me parle. Et puis voilà, c'est tout. Le voile retombe, et ce sont les larmes dans les buissons, quelques mots à Marien tout de même.

Et finalement c'est toujours la même ambivalence. Cette envie de tout envoyer ballader, de se libérer de tout, de ne plus dépendre de rien. Et cette incapacité à le faire pourtant. Ces attachements qui demeurent, le sentiment qu'il faut rester fidèle à quelque chose, ne serait-ce qu'à soi-même. Pas de liberté, alors, parce qu'angoisse, angoisse de l'absence de sens. On n'arrive pas à se libérer, jamais. Mauvaise foi. Ah, peut-être qu'un jour je le ferai, je partirai, peut-être. Qui sait. Gwendoline pense plus ou moins à la même chose, en fait. Caprice de gamine ? C'est ce que disait ma mère l'autre jour. Je ne sais pas. Angoisse existentielle, surtout, je pense. Mais ça n'a peut-être pas tout à fait rien à voir. Il n'y a que les gamins pour se raconter de histoires autour de leurs angoisses existentielles, il n'y a qu'eux pour se faire un tel cinéma. Grandir, c'est oublier le cinéma, c'est faire la part des choses avec la réalité, mais heureusement il reste Sisyphe heureux.

Marien me disait "Philippe, c'est bien quelqu'un du genre à prendre les gens comme ils sont." Depuis qu'il m'avait dit ça, et encore maintenant, je vois Philippe à travers ces mots. Quelqu'un qui ne juge pas. Quelqu'un de rassurant quelque part. Il y a toujours eu quelque chose comme ça, quelque chose de simple. C'est étrange, ces mots. Je ne sais pas s'ils sont vrais pourtant. Je me le demande, maintenant. On ne se sent pas jugé à parler avec lui, et pourtant, il critique les autres, il se dit hypocrite. Je ne sais pas, je n'arrive pas à savoir. Peut-être qu'un jour je saurai.

Et la guitare, les doigts posés sur la guitare, le frère, la musique, la mort de Dieu. La voix de la mère, la séparation. Dieu, c'est la mère finalement. Ça doit être ça, quoi d'autre ? La maison aussi, c'est la mère. La mère est partout, derrière tout. Tout ce qu'on cherche, c'est la mère. Je pense vraiment que c'est ça. Que ça explique tout, ou presque. En bonne adolescente, je ne me suis pas remise de la mort de Dieu. De la séparation d'avec la mère. En bon être humain, je ne m'en remettrai jamais complètement. Reste Sisyphe heureux. Ces deux mots, là, liés l'un à l'autre, Sisyphe heureux, avec le "i" avant le "y", ces deux mots, je n'ai jamais rien vu... je ne sais pas. Je ne sais pas si mettre des mots là-dessus, ce ne serait pas tout gâcher. Sisyphe heureux, Sispyhe heureux. Il n'y a rien de plus beau et de plus fort que ces deux mots. Il faut s'en souvenir, toujours. Le miracle de ces mots.

La guitare, je disais, la musique. C'était le fil à suivre. Parce qu'il en fallait un, il le fallait. Rester fidèle à quelque chose, à soi-même dit-on, mais l'on sait qu'on se ment. On veut mettre quelque chose sur "soi-même", mais l'on sait qu'on se ment. Soi-même n'est que le résultat du jeu arbitraire des déterminismes sociaux, culturels et individuels, livré à l'angoisse d'une conscience d'elle-même qui se prend pour libre devant le vide béant de l'absence de valeurs objectives, une conscience d'elle-même qui se sent et doit se sentir responsable d'une existence finie et dépourvue de sens qu'elle ne maîtrise pourtant même pas. Cherchez le paradoxe, si seulement il n'y en a qu'un. Chercher, creuser le problème, c'est là l'important. On ne trouve pas de réponses, c'est vrai. Mais on peut comprendre ou est le problème. Il n'y a que ça qui apaise, ou peut-être pas seulement, mais c'est toujours un bonheur de comprendre où est le problème. Mon prof de philo avait raison, c'est à ça que sert la philosophie, c'est ce que disait Wittgenstein, je ne sais plus comment, c'est juste éclairer les choses. Ça n'est qu'en se donnant des objectifs humbles comme celui-là qu'on s'en sort. Et ça marche. Eclaircir les choses. J'aime la philosophie juste pour ça, j'aime la raison juste pour ça. La philosophie ne vaut pas une heure de peine, disait Pascal, il a raison. Se moquer de la philosophie, c'est vraimant philosopher ; il a raison. Ça n'est rien d'autre encore que l'histoire de Sisyphe. Mais écoutez : Sisyphe Heureux. La philosophie ne vaut pas une heure de peine parce que le rocher retombe toujours dans le fond de la vallée. Lucrèce le savait déjà. Mais nous sommes sur terre pour ça, pour pousser le rocher qui retombe, et le pousser encore, sans fin. Lucrèce est un homme incroyable, mais il n'avait pas vu cela. Le rocher, pour lui, c'est l'ambition, le pouvoir ; certes, son Sisyphe à lui s'est peut-être trompé de rocher - mais son Sisyphe à lui n'est pas heureux. Sisyphe heureux, c'est un rocher aussi, mais un autre rocher. Sisyphe heureux, c'est par exemple éclaircir les choses. Situer les problèmes. La raison, le même énorme rocher sur le même versant de montagne, mais avec le sourire. Je ne sais pas, il y a encore un problème quelque part. Je n'y comprend plus rien. Reste Sisyphe heureux, humilité et enthousiasme - mais non passion.

Il faut imaginer Sisyphe heureux...

14 octobre 2006

Toi, tu voulais oublier...

Ce n'est pas ce que vous croyez. Rien à voir avec l'histoire qui alimentait ce blog, ou presque. Juste l'envie de déverser mes états d'âme, ces choses dégoulinantes à donner la nausée ; les déverser  à l'abri des regards.

J'ai envie de pleurer. Je me dégoûte. Tout me dégoûte, jusqu'aux mots que je suis en train d'écrire. Envie d'être lue pour qu'on me tende une main, et pas envie pourtant, parce qu'honte. Honte.
La pudeur, Juliette, la pudeur. Ce blog, c'est ma nudité devant le monde entier, quelle horreur, quelle horreur.
Le moindre souvenir qui dépasse de ces pages vertes à en vomir serait de trop pour ceux qui me connaissent. Mais ceux qui lisent ce blog, s'il en est, ne me connaissent pas et ne me connaîtront jamais. Je ne veux pas. Je refuse. Ce ne sont pas des choses que l'on dit aux gens. Les gens ne comprennent rien, de toute façon. Rien à rien. Jamais.

Je suis trop dure, je sais. Les gens comprennent, parfois. Mais ces choses-là, rarement je crois, c'est vrai.
Mais ça arrive.

Mais qui me dira tu es belle, qui me dira c'est beau ce que tu écris, qui me dira j'aime t'écouter chanter, qui me dira j'aime être avec toi, qui me dira je t'aime, je t'aime, qui me le dira !
Qui me le dira sans que j'aie à venir le chercher, sans que j'ai à entrer dans le jeu malsain de la séduction... Sans que tout ne pourrisse de l'intérieur...

C'est ainsi, les jeunes de mon âge sont dégoûtants de ce besoin de plaire, dégoûtants de leurs phantasmes qui prennent le dessus sur la simplicité des choses, dégoûtants de trop vouloir, de trop croire, ou trop peu ; dégoûtants de ces extrémités malsaines...
Froids et calculateurs. Voilà ce que nous sommes devenus.

Connerie de "maturité", va.
L'innocence est morte, assassinée ; étranglée, égorgée, massacrée, piétinée, lapidée, déchiquetée, pas de pitié.
Plus personne à 16 ans n'est innocent. Plus personne.
Je vous hais. Je me hais.

La pudeur, Juliette, la pudeur.
C'est la moindre des choses, maintenant.

24 juin 2006

Et après...

PUTAIN D'BORDEL DE MERDE ('xuz moua l'expression), tu me manques...
Le pire, c'est que c'est même pas adressé à l'ex ('fin, presque pas), mais (surtout) au Prof.
Failli passer au baba tout à l'heure en partant de chez Alexis. Vachement envie de voir mon prof. Par contre, vachement pas envie de voir mon ex. Pas d'bol : ils ne sont qu'une seule et même personne.

Gruuuuuuuumpf

Faudra quand même que je trouve le temps de lui parler un peu du site, à mon prof.

Le 28 avril 2006 - (Non envoyé.)

*     *
*

C'est le coup d'cafard du soir.
Tu vas m'manquer, tu sais.
Tu t'souviens quand tu disais qu't'étais heureux... Que tu pensais que c'était pas un beuje... que t'avais de la chance de m'avoir... Tout ça...
Je sais plus si j'le disais aussi. Pourtant je pensais pareil. J'avais juste du mal à y croire. Faut croire que j'avais pas tort, finalement.
C'est mort... j'commence tout doucement à m'y faire. A plus trop chercher les solutions. A m'résigner. Mais je veux pas, ça fait mal.
Ta maison. Tes bras. Ta chambre. Tes bras. Ta couette. Tout ça. Câlins. Je t'aime. T'as quand même été le premier. C'est pas rien.

J'aurais voulu que ça dure, tu sais. Mais c'était trop beau. C'était trop beau.
J'imagine tout.
Je m'imagine garder quelque part mon "un jour, peut-être".

J'ai même imaginé partir en te disant que "si jamais un jour... si jamais un jour tu avais le temps et l'envie de construire quelque chose avec quelqu'un... si jamais ce jour là... si jamais ce jour là, te venait l'envie de me faire signe... si jamais... surtout, surtout n'hésite pas..."

Mais les "un jour, peut-être", ça fait vivre au futur. On arrive plus à profiter du présent.
Il faut que je profite des années lycée, que tu m'as dit...
...

T'auras pas plus de temps pour une relation amicale que pour une relation amoureuse, non plus...
J'suis en train d'te perdre. Te perdre. J'avais encore pas tort. ...le carré de papier... emporté par le courant... Le courant qui emporte toujours tout. Ce courant qui éloigne, qui sépare, tout doucement, inévitablement.

Je vis toujours dans la peur de perdre les gens. Et je finis toujours par les perdre. Oh, pas complètement... il me reste quoi ? Thomas... des "salut, ça va ?" de temps en temps. Plus rien, plus de discussions jusqu'à 4h du mat' comme avant. Fini. Plus rien à se dire. Oh, l'amitié, ça reste, tu verras...  mh... moui... ah, c'est ça, l'amitié...

Arf. Faut bien s'y faire...
Pis y'a quelqu'un qu'est v'nu remplir un peu le vide que ça faisait. Un prof. Le Prof. Et maintenant, c'est lui qui s'en va...

Forcément.
Tu vois, tu veux pas d'une relation amoureuse où on se voit quoi, deux soirs par mois et de temps en temps au magasin...

Moua je veux pas d'une relation amicale avec des "salut ça va ?" de temps en temps. Pas comme Thomas. Thomas... pas perdu complètement, toujours là dans un coin... mais en fait, pas là. Relation de rien. Pas de relation. Juste, "salut, ça va ?". Conversations vides. On ne se connaît plus.

M'intéresse pas.
Moua... j'aurais voulu... te raconter ma vie, et que tu me racontes la tienne. Tout dans les détails, les trucs importants, les trucs moins importants. Pas en un jour. En longtemps, longtemps... tout le temps... ouvrir toutes les portes, les unes après les autres, apprendre à apprivoiser, à connaitre, à comprendre. Tout doucement.
Pis j'aurais voulu... faire un peu partie de ta vie, que tu fasses un peu partie de la mienne. Un point de repère... un refuge. Un refuge....
Bon, ben vouala. J'"aurais voulu"...

Et maintenant... je sais pas... je sais pas...

J'ai été bien avec toua, tu sais... vraiment très bien... au début... tu t'souviens...
Arf... tu vas m'manquer, tu sais...

...
Biz.

Le 9 mars 2006 - (Non Envoyé.)

*     *
*

Tu sais, grosse bestiole (beuh, c'est affectueux, lol), c'est impressionnant, un Karibou...
Difficile à cerner, parfois... souvent... sais pas toujours comment te prendre... difficile... compliqué, hein... tu l'dis toi même...

Quand tu t'énerves, ça m'fait mal au coeur.
Pas facile.
Mais ça prend du temps d'apprivoiser une 'tite bestiole... Je l'sais...
Le renard l'a dit au p'tit prince, faut être patient...
C'est jamais facile...

Mais moua, tu vois, j'ai envie de comprendre.

Une Jmule, c'est compliqué, aussi, tu sais.
Et puis, ça se cache.
Un Karibou, ça s'énerve, une Jmule, ça se cache, chacun ses défauts.
C'est comme ça.
Ça sort de sa cachette que p'tit à p'tit, une Jmule.
Faut aussi être patient.
C'est comme ça.
Faut juste avoir envie d'comprendre.

Moua, j'ai envie d'comprendre.
De prendre le temps d'comprendre.
De te voir, toua, juste toua.
Après, je me mets à parler, doucement, p'tit à p'tit.
Faut pas me brusquer, je sais qu'tu penses le contraire, mais j'te l'dis, j'me connais un p'tit peu, c'est pire que tout.
Faut pas en demander trop à la fois.
Et puis, envie de rire, et de câlins.
Tout ça.
Et de pas avoir peur.
Surtout de pas avoir peur.

J'ai pas forcément besoin des autres pour être bien avec toua.
Juste besoin de sentir que tu as envie de comprendre, toua aussi.

C'est tout...

Le 15 janvier 2006 - (Non Envoyé.)

*     *
*

J'ai juste envie qu'on m'aime. Juste ça, je sais, c'est déjà beaucoup, mais j'ai juste envie qu'une personne m'aime, comme je suis, ait envie de me voir ; j'ai envie de savoir que je peux compter sur cette personne, savoir qu'elle m'aime, sans avoir à me poser la question ou à avoir peur.
Envie, quand j'me lève le matin ou quand j'm'endors le soir, de penser à cette personne, et que ça me tienne chaud.
Je voudrais aussi que cette personne sache que je l'aime, n'en doute jamais, sache qu'elle peut compter sur moi à tout moment, que je veux lui donner tout le réconfort que je peux lui donner.
Et j'ai envie que cette personne, ce soit toi.
Mais bon, parfois, souvent, entre nos envies et la réalité... y'a une marge... voir un fossé...

Le 13 janvier 2006 - (Non Envoyé.)

24 juin 2006

Comment dire...

Pinaise, cette nouvelle, ça avance pas bôcoup, et en plus, j'écris des trucs bizarres :s limite, j'me fais peur... mdr

Pfiou, dimanche souar, ça y'est, déjà, le week-end passe trop vite, on devrait bosser deux jours dans la s'maine et avoir des week-ends de cinq jours. Ce s'rait mieux.
Je sens qu'la s'maine va encore être longue et que j'vais encore être insuportable mdr c'est dinje je crois qu'je passe mes s'maines à attendre le week-end. A attendre de voir mon prof, en fait. Parce que ras l'bol des discussion virtuelles. MSN, BOUH !!!!!!!
Ni.
Tu sais, l'prof... j't'adore, moua... j'sais pas c'que j'ferais si t'étais pô là... ni... :'(

JE T'AIMEUH !!!!

Me demande pas comment. L'amitié est une forme d'amour. Est-ce que c'est de l'amitié, en l'occurence ? Va savoir. J'en sais rien moua. Je t'aime, c'est tout. Ni.

Je beuje un ti peu là quand même... pourtant c'est vrai c'que j'dis ! ça beuje de beujer en disant des choses vraies...

Le 20 novembre 2005, c'est à dire deux jours avant ce fameux mardi - (Non envoyé.)

*     *
*

Bon écoute Marien, je sais très bien que ça me mènera nulle part de te dire ça, mais j'en ai marre, là, ça peut pas durer éternellement comme ça, alors, ben, comme encore une fois j'me sens pas le courage de le dire de vive voix, on va se réfugier dans l'écriture, hein ? Un mail !! C'est tellement plus facile !! Flûte, quelle lâcheté, la Jmule...

Bon, j'en viens au fait, pas de grands discours, simplement, tu vois, je suis complètement amoureuse de mon prof, en fait.
Ou plutôt, non...

http://altawabi.canalblog.com/archives/2005/05/18/510977.html#comments
Vouala, pas d'bol, mais c'est comme ça.

Le 31 octobre 2005 - (Non envoyé.)

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*

Bon, j'suis sur le point de faire une grosse connerie, là, et, heu...
C'est con de dire ça maintenant, sam qui vient d'me plaquer, j'suis pas tout à fait en état de dire des trucs comme ça, mais, là, je sais pas, j'crois bien qu'en fait, tu devais vaguement t'en douter, p'têt, m'enfin bref, j'vais y'arriver... Oué, j'vais y'arriver, j'crois bien que j'suis, heu... disons, un peu - un tout p'tit peu - "amoureuse" de mon prof, moua... Aïe aïe aïe, qu'est-ce que j'raconte, non mais, t'as vu ton âge, la Jmule, là... pas possible, non, non, bouh, ça fait peur, ça fout l'vertige, franchement, j'ai pas envie, j'aime pas ça du tout.
Mais bon, quand ça m'fait un p'tit pincement au coeur d'apprendre que tiens, t'es ressorti avec Méla, forcément, j'me pose des questions, moua.
Enfin, j'sais pas ou j'en suis.
Mdr, ché pas si tu t'souviens d'un article sur mon blog...

http://altawabi.canalblog.com/archives/2005/05/18/510977.html

Le début, c'est pour brouiller les pistes. Pour me persuader que j'écris pour quelqu'un d'autre, en fait, surtout. Et a partir de "si tu savais...", ben, ça s'adresse à mon prof... écrit dans un moment de délire. Arf, ça arrive.
Enfin, tu vois, c'est pas la première fois que j'me pose la question.

Bon, bref, je fais que des conneries en ce moment. On va mettre ça sur le dos de sam. Mdr. Le pauvre. Aller, bonsoir.

Le 8 octobre 2005 - (Non envoyé.)

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8 juin 2006

Pour le souvenir... (II)

......."« Trop beau pour être vrai… »
.......C’était quelque chose comme ça. Trash, comme qui dirait… Ni… Mut mut… Arrive pas à mettre des mots là d’ssus. Une musique, pitêtre. Mais des mots… Dur, dur… Une vague de je-ne-sais-quoi qui m’envahit brusquement quand je lis des « Beuj ou pas, c’était cinq minutes très agréables… » Arf… ouh là, oui…
.......Je n’me souviens pas très bien. C’est vague. Nuage de coton. Crispée, je crois. Toujours. Crispée. Incapable de me détendre. Rire. Nerveux. Boum, boum là d’dans. Lui aussi, boum, boum, je le sentais sous ma tête…
.......Ce n’était pas lui. Ce n’était pas moi. Je n’peux pas l’concevoir. Ce n’était pas ses bras autour de moi. Ce n’est pas possible. C’était en dehors de la réalité. Un rêve. Pincez-moi, que j’me réveille, bordel…
.......Tu crois qu’on beuj’, Poussinette ? J’crois qu’on beuj’ pas, là. Enfin, j’en sais rien, en fait. Moi non plus, j’en sais rien… Oh, j’suis pas si vieux que ça… Pas si vieux…
.......Des toutes pitites mains. Il prend mon petit poing serré dans sa main. Comme Sam. « Mais moi, j’ai des mains plus grandes. » J’sais pas. Il avait des grandes mains, lui aussi. Mais… pas des mains de guitariste…
.......Quand on m’appuie sur le nez, ça fait mut. Deux fois, ça fait mut mut. Mais pas trop vite, sinon, j’arrive pas à suivre.
.......Tu fais du moonwalk depuis tout à l’heure. C’est pas l’échafaudage qui recule. Bouh, tu fuis ton prof… Meuh non… Pas vrai… Meuh si, ton bout du nez était à portée d’main tout à l’heure… Là… C’est mieux, bouge plus, Poussinette… pas vers l’arrière, en tout cas !...
.......Et puis, debout, le prof. Mais non, quand on y touche pas, il recule pas, l’échafaudage, tu vois. Debout. Tout près.
.......Pas reculer. Pas reculer.
.......Tout près. J’dois lever la tête pour le voir.
.......Pas reculer.
.......Et puis, les bras…
.......Et puis, le silence, tout à coup…
.......Boum, boum…
.......Crispée…
.......Ni…
"

8 juin 2006

Pour le souvenir...

tu sais quoi, je suis bourré et ça faisait longtemps, mais surtout, t'es quelqu'un qui est genial tu es une fille qui est absolument geniale, tu es une artiste, et pour rien au monde tu ne seras plus mon élève que mon ami, voilà, j'avais envie de te le dire, et bon, faut bien se peter la tete de temps en temps, c'est tout, jamais j'arreterai d'essayer de t'aider, eleve ou pas, tu es quelqu'un d'exeptionnel, voilà, mes potes me disent "dis lu je taime" mais non, tu es veritablement quelqu'un, tu es un personnage, un artiste, quelqu'un qui a de l'avenir, et ça, ne l'oublie jamais. Bref, j'ai vu mes amis et ça faisait longtemps que ça m'était pas arrivé enfin bref j'étais à paris, les gens aiment ma musique et moi j'adore ce que tu es oublie jamais que tu feras un jour quelque chose bref problème de clavier en gros on fait cour biento biz la miss!!!

Déchiffrage de Ton fameux mail du 14/05/2005 à

arf oui, j'étias un peu saoul, certes (carrémet ivre mort en fait lol) mais
ce que je voulais dire, c'est que tu as une personalité, un p'ti truc à toi
qu'il faut que tu découvres, et moi je veux essayer de te guider jusqu'à
lui. et c'est vrai que mes élèves ne sont plus mes élèves. plus seulement.
quoi que t'aies envie de faire, je t'y aiderai, dans la mesure de mes
moyens, limités! [...]
enfin oué, je me sens un peu... géné, là, moua, b'habitue, je déballe pas ce
que je pense.... enfin bref, c'est fait, c'est fait, pas de bol, mut²!!!!
++!
PS: dsl.....

Second mail, le lendemain.

...

"mes potes me disent "dis-lui je t'aime" mais non, tu es véritablement quelqu'un"
Finalement, tu sais, c'est l'inverse que j'aurais aimé entendre. C'est l'inverse que j'aimerais entendre maintenant. Que je sois quelqu'un ou pas... Quelle importance... Ce qui importerait : que tu m'aimes, et rien d'autre.
A quoi bon être quelqu'un si ce n'est pour une personne particulière........
Et pourtant, si tu savais comme ces mots m'ont touchée. Jamais rien lu de pareil. Le coeur à l'envers, d'un coup.
"Jamais ne n'arrêterai de t'aider..."

8 juin 2006

J'crois qu'ça a plutôt sa place ici...

Et voilà, ça fait trois heures que j'me balade de blog en blog, que je lis des tas de trucs qui m'intéressent pas, que je perds mon temps, tout bêtement. J'ai envie de publier une photo. Pas n'importe laquelle. Celle qui est pliée en quatre, coincée entre ma carte de self et ma carte de lycéenne. Photo, ça me fait penser que j'en ai quelques unes à publier sur un certain site internet... mais voilà, le problème, c'est que, je me dis que si je me lance là dedans, ça va me prendre encore des heures, et dans tout ça, mes révisions ? Hop ! à la trappe. Du coup, je reporte à plus tard, comme tout d'ailleurs ; je me dis, "sinon, je ne vais pas réviser", mais, le hic, c'est que... de toute façon, je ne révise pas. Du coup, je fous rien de ma journée. La fête, hein ? Qu'est-ce que t'en penses ? Ouai, t'as raison, c'est con. J'admets.

Tu sais quoi ? J'ai faim. Je continuerai après, si t'es toujours là. Si, si, reste, s'teuplé, j'ai encore des choses à te dire. Oui, oui, j'essayerai de pas trop raconter ma vie. Et que ça te concerne un peu plus, ce que je dis. Aller, à tout à l'heure. Je compte sur toi.

Me revoilà. J'ai mis du temps ? Oui, c'est vrai, plus que prévu. Mais je n'étais pas prête à revenir tout de suite, je crois, il fallait le temps que tout ce que j'ai à te dire mûrisse un peu. Peut-être aussi fallait-il que j'attende le soir, l'heure du coup d'cafard. Parce que c'est de ce cafard-là que je veux te parler. Ça te casse les pieds, de m'écouter parler de mon cafard ? Oui, je m'en doute, ça doit pas être très amusant, mais bon, tant pis, il faut que je parle. Et puis de toute façon, ce n'est pas vraiment toi, c'est juste un interlocuteur imaginaire qui a ton visage dans ma tête. Quant à Toi, le vrai, je ne sais pas trop si tu liras ça un jour, je ne sais même pas encore si je vais le publier ou non, ça dépendra sans doute de ce que ça donnera une fois terminé, et puis de l'humeur du moment. Mais je te préviens, le cafard ça incite à faire des tas de trucs qu'on ferait pas si on y réfléchissait bien. On pense plus aux conséquences, quand on a le cafard. Alors, je pense que je vais le publier. Il sera donc là, à ta portée, mais de toute façon, je ne pense pas que tu le liras. Trop fatigué, ces temps-ci, ton propore cafard à gérer, pas envie de me lire. Gros article. Dissuasif. Et puis je me dépêcherai de le faire disparaître très loin derrière quantité d'autres nouveaux posts. Et puis tout ça sombrera dans l'oubli, loin, très loin, il ne restera que pour moi, quelque part, dans un coin, il n'y aura que moi pour venir le relire, y repenser. D'ailleurs, je pense même que personne ne le lira en entier. Et quand bien même tu le lirais, toi, qu'est-ce que ça change ? Est-ce que j'ai encore quelque chose à perdre ? Je ne crois pas. Qu'y a-t-il à perdre à sortir simplement ce qu'on a en soi, rien que comme c'est, simplement avec sincérité ? Tout, peut-être. Être sincère c'est aussi montrer ses mauvais côtés. Et pour ceux-là, souvent, on vous rejette. Qui est capable d'aimer quelqu'un pour ce qu'il est, pour tout ce qu'il est, sans vouloir le changer ? Je ne sais pas. J'ai envie de dire : moi. Prétencieux ? Sans doute. C'est peut-être un de mes mauvais côtés. Mais je ne vois pas à quoi me servirait de le nier ou de tenter de le dissimuler...
Alors, ce soir, je t'écris. Parce que j'ai envie, simplement, parce que j'en ai besoin, aussi, sans doute. Parce que ça me manque, parce que tu me manques, à cause de tout ce qui s'écroule tout autour. Ça fait longtemps que je ne t'ai pas écrit, hein ? Longtemps aussi que je ne t'ai plus parlé dans ma tête, longtemps que je ne jette plus ce bref regard sur le pont avant de sortir de la salle d'espagnol, ce simple regard qui suffisait à me faire sourire. C'est bizarre, la vie, hein, c'est bizarre comme tout change. C'est bizarre comme ce qui vous tient chaud d'habitude peut subitement vous donner froid. Même mes guitares, je ne sais plus. Je pensais qu'elles seraient mes compagnes de toujours, mais maintenant, je suis ambivalente. Avant, les serrer contre moi, c'était voir ton visage, entendre quelques mots, pas toujours des mots vrais, c'était un peu imaginaire, tout cela, mais ça me tenait chaud. C'était comme mes étoiles, tu te souviens ? Le nez dans les étoiles. Aujourd'hui, on veut me prendre la Takamine. La toute première guitare sur laquelle j'ai posé mes doigts, avant même de savoir jouer. Un la mineur. Et puis j'ai acheté l'autre, la XP, la guitare en plastique, parce que la vieille Takamine, je ne sais pas, elle me donnait du mal. Mais j'y suis revenue, à la Takamine. Je t'ai joué Hallelujah dessus, tu te souviens. Oui je pense que tu te souviens. Mais je ne pense pas que tu y penses parfois. Je pense que tu n'as pas envie, que ça ne te vient pas, tout simplement. Que c'est du passé, tout ça, et puis c'est tout. C'est comme ça. Je pense pas que ça te fasse mal. Je pense pas que tu rejette spécialement cette pensée. C'est juste qu'elle ne vient pas, tu as d'autres choses à penser. Et c'est normal. Mais moi, j'en suis encore là. Et j'y pense encore. Parfois. Peut-être un peu trop souvent. Plus autant qu'avant, et ça ne m'angoisse plus autant. Mais j'y pense encore. Parfois. La Takamine... Je pense que je vais essayer de la racheter. Mais quand bien même, si je ne pouvais pas, tu sais, au final, ça ne ferait qu'une séparation de plus. J'ai l'impression que tout s'en va. Que je perds tout. Ou alors, c'est moi qui m'en vais, dans un an, je quitte Quimper, je quitte toute ma vie d'ici, c'est à dire toute ma vie. J'ai perdu Sam, le premier amour. J'ai perdu les amis que j'aimais. J'ai perdu le Prof, que j'aimais aussi. J'ai perdu le deuxième amour. J'ai gardé des connaissances, j'en ai connu des nouvelles, j'ai cru que j'en aimerais d'autres... mais je ne peux pas m'y attacher. Ce n'est pas que je ne veux m'attacher à personne, c'est ça qu'ils n'ont pas compris, au contraire : je veux m'attacher à des gens, moua, et m'y attacher très fort. Seulement, il faut que je les trouve, ces gens. Ce serait vraiment s'attacher très très fort, comme ils n'ont pas idée. C'est pour ça que c'est difficile à trouver. Parce que ça veut dire que ces gens-là s'attachent aussi à moi. Très très fort. Sinon je ne peux pas. Et puis s'attacher, ce n'est pas seulement ça, parce que je peux dire qu'Alexis était attaché à moi, je crois, alors, j'aurais pu m'attacher à lui. Mais il faut aussi que ces gens m'aiment. Pas qu'ils m'idéalisent, pas qu'ils risquent d'être déçus. Pas qu'ils aient de leçons à me donner, pas qu'ils me jugent, pas qu'ils me donnent des conseils quand je n'en demande à personne. Pas qu'ils prétendent savoir ce qui est bien pour moi ou pas. Juste qu'ils me comprennent, c'est à dire, qu'ils me prennent comme je suis, avec le bon et le mauvais, et qu'ils m'aiment comme ça. Tu vas me dire que je rêve. Peut-être. Je ne crois pas, tu sais. Je crois vraiment que ça existe. C'est en dehors de toute raison. On aime et puis c'est tout, et ça ne prend pas en compte les qualités ou les défauts de la personne. Tu le dis toi même, gentil ou pas, ça ne change rien. Moi, je veux qu'on me connaisse, qu'on sache tout de moi, et qu'on m'aime quand même. Et que je n'ai pas besoin pour ça d'être quelqu'un d'extraordinaire, de décrocher la lune ou quoi que ce soit. Qu'on m'aime sans conditions. Tu comprends ?... Quand je te parlais dans ma tête, tu me comprenais toujours. Je ne sais pas si en vrai tu comprendrais. Je ne sais pas.
Je me sens seule, tu sais. Non, je ne me sens pas seule, je suis seule. Certains me diraient que j'exagère, que j'ai quand même des amis autour de moi, je connais des tas de gens, des tas de gens qui m'aiment bien et que j'aime bien, même. C'est vrai. Mais ce ne sont pas des amis, ça... Ce sont des gens autour, des sortes de fantômes, pour essayer de tromper le vide et croire qu'on est pas si seul, mais c'est se mentir. On les aime bien, mais on pourrait vivre sans eux. On s'en rendrait à peine compte si petit à petit ils n'étaient plus là. Et ça ne ferait même pas mal. On ne se rendrait compte que s'il n'y avait plus personne. Parfois, on croit qu'on a trouvé des amis, et on s'attache aux gens, on croit qu'eux aussi. On croit qu'on a trouvé. Mais on finit par se rendre compte qu'en fait, non. Eux, ils ne sont pas attachés à vous comme vous l'êtes. Et du coup, vous non plus, finalement, vous ne pouvez pas être attaché à eux. Et ces gens-là sont tous aussi seuls que vous, tout autour, et au bout du compte, on se retrouve tous là, tout seuls, tous ensemble. C'est comme à la fête du lycée, l'autre jour. Pendant votre concert, Esther m'a dit que c'était drôle, que j'étais là, devant la scène, toute petite, les yeux rivés sur toi, comme devant une idole. Je lui ai dit que bon, écoute, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on est. Elle m'a dit qu'elle trouvait ça mignon. Moi je ne trouve pas ça mignon du tout, je trouve ça pathétique, je n'aime pas ça du tout. Mais peu importe Esther. Je me souviens d'un instant, je ne sais plus sur quel morceau, je ne crois pas que c'était "Seul" même si ce serait le plus logique, je crois que c'était les certitudes, ou alors, faux espoirs, je ne sais plus, un de ces deux-là parce que ce sont ceux qui m'ont fait le plus mal au coeur. Mais donc, sur un de ces morceaux, un instant, en te voyant hurler comme tu faisais, d'un coup, j'ai vu combien tu étais seul. Combien tu étais seul, toi, là, sur scène, entouré de tous, et puis j'ai ressenti toute l'horreur de ma propre solitude aussi, et tout à coup, j'ai vu tous ces gens autour, des gens très précis, les uns après les autres, j'ai vu combien ils étaient seuls. Et on était tous là, tout seuls, tous ensemble. Et je les ai aimés, ces gens, l'espace d'un instant, tu sais. Pourtant il y en a même parmi eux que j'ai déjà haï. A cet instant là, je ressentais pour eux une profonde tendresse. Toi, Eux, Moi. Tout seuls. Tous ensemble. Et je me suis sentie proche d'eux... Plus si seule peut-être l'espace d'un instant. Mais non. Parce que je crois que je suis la seule a avoir ressenti la solitude dans chacun. Les autres n'ont vu que la leur. Je crois. Je veux dire, vraiment vue, vraiment ressentie.
Seule. Seule au milieu de vous tous, comme vous êtes seuls aussi, sauf peut-être certains, ou alors ils ne se rendent pas compte. Seule face à vous, face à tous les gens en qui j'ai mis un jour l'espoir de ne plus être seule, tous ceux sur qui un jour j'ai pu compter, ceux qui ont peut-être un jour su me comprendre et que j'ai su comprendre aussi, ceux qui m'ont aimée, ceux que j'ai aimée et que parfois j'aime encore même si je crois savoir qu'eux ne m'aimeront plus jamais, ceux qui, un jour ou l'autre, dans le passé, m'ont fait oublier un peu la solitude, m'ont donné le sentiment que je n'étais plus seule. Ils étaient tous là, ces gens. Tu connais leurs noms, je crois. Et le dernier, c'est toi. Non, pas le dernier. Le dernier des plus importants, disons. Parce que ceux qui sont venus après, ça n'a pas duré longtemps, vraiment pas, je n'ai pas eu le temps de vraiment les aimer, de vraiment en faire des points de repère. Seule. Face à vous. Vous, tous ceux que j'ai aimés. Et puis, surtout, seule face à toi. Face aux souvenirs et aux douleurs les plus proches.

[Inachevé...]

8 juin 2006

Histoire d'un délire

Nan mais en fait ça me fait chier l'amour.
Ils m'écoeurent tous avec leur bonheur, là.
Ils s'rendent pas compte.
Thomas et Justine, ça tiendra pas.
Je dis des trucs affreux.
J'aimerais bien que ça tienne.
Ce serait la preuve que ça existe, finalement, l'amour heureux. L'amour parfait...
Mais j'y crois pas.
J'y crois plus.
C'est pas ç'que j'croyais, l'amour.
Avec le temps......... on aime plus..... comme disait j'sais pas qui...
Mais surtout, aimer, c'est quoi, finalement ?
Marien qui dit que peu de gens cherchent le VRAI amour... mais il le cherche, lui ? Si c'est Morganne qu'il appelle "vrai amour"... Il cherche juste l'illusion. L'idéalisation...
C'est pas ça, l'amour.
L'amour, s'il existe, c'est......
Aïe.
J'en sais rien, en fait.
Mais moi non plus, c'est pas de l'amour ç'que j'ressens pour "LUI"...
C'est pareil. L'illusion. L'idéalisation.
L'amour, s'il existe, ce serait ?.... Je crois que c'est quand on laisse les gens compter sur nous et qu'on sait qu'on peut compter sur eux, sans limites.
J'en sais trop rien.
Quand on essaye de se comprendre.
Parce que se comprendre d'un seul regard, j'y crois plus. Fini.

*    *
*

...
C'était le vieux rock'n'roll.

Il m'a coupé dans mon élan.
Et ben, c'est qu'en pensant à Marien que ça m'a fait quelque chose. On dit qu'il faut écouter son coeur. J'sais pas.
Je l'aimerais, Marien ? Non... J'crois pas... C'est mon prof... C'est pas pareil....
J'espérais... Qu'est-ce que j'espérais ?
Faut pas s'forcer.
Ne RIEN forcer.

*    *
*

Tu sais quoi, je ne suis pas bourrée, non, et pourtant, je suis... ivre. Ivre !
Comme le bateau du poète voyageur, tu sais, l'homme aux semelles de vent, celui qui a vu quelques fois ce que l'homme a cru voir.
"Je est un autre", qu'il disait, le poète. Et il avait raison. Je ne sais pas qui je suis. Qui je dois devenir...
...
Je danse. C'est beaucoup dire. Je ne bouge pas. Et pourtant, je danse. Et je vois les étoiles qui tournent tout autour, des étoiles qui savent rire. Mes étoiles. Celles qui scintillent au creux de ma mélancolie solitaire, celles que j'oublie peu à peu depuis Sam...
Il y a quelque chose que je n'ai pas bien compris. Elles avaient disparu, disparu avec la solitude.
Et puis, le temps de fermer les yeux, le temps de les rouvrir, elles étaient là. Je ne savais même pas qu'elles m'avaient tant manqué.
Et les voilà qui me tendent la main, mes étoiles ; les voilà qui m'entraînent dans leur ronde, leur danse de folie... et je suis ivre. Ivre de délire, de musique et de mots...
Musique. Pas n'importe laquelle. Elle a même un prénom. Ces gens, ceux qui me tiennent chaud rien qu'à voir leur visage en pensée, sont des musiques à eux tout seuls.
Ivresse...
Et puis, des mots. Des mots qui surgissent simplement d'eux mêmes, contre toute volonté. Qui s'envolent avec la musique.
Ce ne sont que des mots. Lettres qui s'entremêlent, lettres sans avenir. Je sais qu'il n'y a rien à vivre, et pourtant, ils s'envolent.
Je ne peux pas les retenir, et j'ai le sentiment que ce n'est pas vraiment moi qui parle. Peut-être est-ce la parole de ce je qui est un autre...
Comme ils m'écorchent les lèvres, ces mots ! A se déverser en cascade, en torrents rugissants de musique endiablée, ils m'arrachent tout ce qui me reste de raison. Je ne suis que folie, délire incontrôlable au milieu des étoiles.
Je sais que je ne devrais pas dire ces mots.
Mais ce n'est pas moi, je ne les dis pas, ils sont là, simplement, d'eux mêmes, hurlant d'une sincérité inacceptable.
Je t'aime.

*    *
*

Tu vois, y'en a qu'on même pas besoin d'être bourrés pour délirer.
M'enfin, de toute façon, je délire à longueur de temps, moua, presque.
J'ai l'impression.
J'dois être folle. Oué, ça doit être ça.
Marf... à peine deux jours que j't'ai pas parlé, et c'est con, mais j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose... j'attends, j'attends que tu te connectes, je fixe l'écran, j'attends, j'attends, j'attends, et puis, je ferme les yeux, je grogne contre moi-même, bordel, Juliette, arrête, laisse-le, laisse, arrête de compter sur lui, c'est pas normal d'avoir envie, besoin de lui parler tout l'temps, fous-lui la paix, trouve des amis de ton âge, je sais pas, mais fous-lui la paix ! T'attends trop d'choses de lui... T'en attends trop, oué, t'en attends trop, pense à autre chose, tu peux pas lui demander d'être toujours là pour t'écouter te plaindre gentiment, tu peux pas, il peut pas, arrête de trop compter sur lui, c'est toujours pareil, tu vas finir par être déçue, alors, ARRÊTE ! Bordel...
Mais... j'peux pas. C'est taré. C'est comme... une cage. Une prison. J'suis enfermée. J'peux pas m'en sortir.
J'ai cru... j'ai demandé à Sam de m'sortir de là. J'ai cru qu'il pourrait. Il a presque pu.
Mais c'est depuis ton mail que ça a commencé à foirer. Il l'a lu, ton mail, Sam.
Coup d'pas d'bol. C'est juste qu'il était là quand je l'ai reçu.
Il m'a demandé "dis, tu vas pas me plaquer pour Marien ?"
MAIS NON, SAM !!!
Ben non, j'aurais jamais fait ça, et puis, de toute façon, Marien, il veut pas sortir avec sa ouebmaster, non plus, Marien ! Hein, oh, là, c'est toi qui délires, Sam...
Mais c'est vrai, depuis ce mail, tout redevient comme avant, Jmule, elle passe son temps à tout tourner et retourner dans sa tête, un coup d'fil, un "je t'en prie", un sourire sur un visage qu'on a encore jamais vu, et ça tient chaud au coeur, simplement, et puis, un cours de jitare, un deuxième, un troisième, et tout, un site internet, un concert à plog', un énorme coup d'cafard après, on sait pas pourquoi, mais la vache, c'était marquant, truc inoubliable, à la fois horrible et génial, et puis, des conversations sur msn, plein d'petits détails, j'me souviens toujours de détails à la con...
Et puis, c'est ça, tout redeviens comme avant, on parle toute seule ; enfin, pas vraiment toute seule, on parle au prof, en fait, mais dans sa tête ; y'a un truc qui va pas, on se dit, j'en parlerai au prof... et on a toujours plein d'choses à lui dire... Il est tout l'temps là, même quand il est pas là, le prof, dans un coin d'la tête... Ben oué... Parfois, on croise des gens, comme ça, qui trouvent rien d'mieux à faire qu's'accrocher à nos pas ; même à l'autre bout d'la Terre, on dirait qu'ils vivent là, cachés sous nos paupières... il paraît.
Et puis, on se sent presqu'heureux, heureux d'être un peu triste, hein.
On y peut rien. On court toujours tout droit.
Paraît qu'il y'a des anges... mais qu'on ne les voit pas.
Il paraît.
Et puis c'est pour ça, ça foire avec Sam. Forcément. J'peux pas lui en vouloir, il y peut rien, lui.
C'est vrai qu'c'est sûrement insuportable.
Elle veut pas l'plaquer, Jmule, elle est bien avec lui, elle veut pas être avec un autre.
Mais elle rêve, la Jmule, comme toujours... elle a le nez dans les étoiles... et dans les étoiles, y'a un autre.
Il est très bien là où il est, dans les étoiles, j'ai pas envie qu'il en descende...
Mais... ça doit être insuportable, quand même, j'comprends. J'peux pas lui en vouloir, à Sam.
Alors, voilà, il est parti.
Et moi, je reste seule dans ma p'tite cage...
J'aime le Prof.

3 mai 2006

Il est bien loin le temps où...Le temps où tu

Il est bien loin le temps où...

Le temps où tu t'interdisais de fumer la moindre cigarette, rien que pour pouvoir me dire : je n'ai pas fumé aujourd'hui.
Le temps où tu te demandais ce que tu ferais sans ta ouebmaster.
Le temps où tu m'écrivais après quelques verres de trop.
Le temps où tu regrettais que ma condition de lycéenne nous empêche de "beujer" plus souvent.
Le temps simplement ou tu avais la patience de me regarder sans rien dire en attendant que j'ose chanter.
Le temps où tu ne me disais pas encore "je t'aime", mais où je le ressentais pourtant si bien.
Le temps où tu disais que tu étais heureux, que "nous", ce n'étais pas un beuje.
Le temps où...

Il est bien loin...

Tu fumes de nouveaux.
Tu penses à changer de ouebmaster.
Tu ne m'écris plus que pour demander des nouvelles, pour la forme.
On ne beuje plus.
Tu ne demande plus à m'entendre chanter.
On ne se voit plus.
Tu n'est pas heureux.

...

Je t'aime, tu sais.

C'est "drôle", c'est un je t'aime triste, mais différents d'avant.
Ou plutôt, qui ressemble à ceux d'un "avant" plus lointain.
Un je t'aime secret, ému de te voir malheureux.
Pas jaloux. Pas jaloux, parce que jaloux de quoi ?
Un je t'aime de quelqu'un dont tu ne te préoccupes pas.
Dont tu ne te préoccuperas peut-être jamais plus.
Mais que tu as aimé pourtant. Je crois. J'ose en être sûre.
Je crois, presque, que tu l'aimes toujours.
Que c'est pour ça que tu le fuis...
C'est ce que tu disais. Tu n'y crois pas.
Je n'y crois pas non plus.
Je l'avais déjà dit : "Je sais qu'il n'y a rien à vivre".

Mais je t'aime.

Et là, ce n'est même plus une histoire de solitude.

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...Jmulitudes
  • "L'écriture, ça devrait être un face à face avec soi-même [...], pas une espèce de tentative ratée de créer un reflet de soi par les mots." Alors vouala : Jmulitudes, ou états d'âme de la p'tite Jmule, écrits par la p'tite Jmule pour la p'tite Jmule.
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